En 1946, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, la paix n’a pas aidé Peggy Carter qui se retrouve marginalisée à une époque où les femmes manquent cruellement de considération. Alors qu’elle travaille pour le SSR (Strategic Scientific Reserve), le milliardaire Howard Stark, ancien compagnon d'arme de Peggy, se retrouve accusé de trahison et cherche de l'aide auprès de la seule personne en mesure de l'aider à laver son nom et son honneur. Elle doit alors trouver un équilibre entre un poste administratif au sein du SSR et sa mission secrète qu’elle effectue en compagnie d'Edwin Jarvis, le majordome d'Howard Stark, le tout en tentant de vivre sa vie de femme célibataire dans l’Amérique des années 40.Dès 2011,
Marvel a commencé à peaufiner son univers dans une série de courts métrages, baptisés
Marvel One-Shots, se passant entre les films du
Marvel Cinematic Universe.
Ainsi dans
The Consultant (2011),
A Funny Thing Happened on the Way to Thor's Hammer (2011) et
Item 47 (2012), on pouvait suivre quelques petites anecdotes sur la vie des agents
Phil Coulson et
Jasper Sitwell.
La qualité globale et le succès populaire de
Item 47 ont donné envie à
Joss Whedon et quelques autres producteurs travaillant sur le
Marvel Cinematic Universe de pousser le concept plus loin et de consacrer une série TV à une équipe du
S.H.I.E.L.D. et a ce qui leur arriverait entre et pendant les films.
Ainsi fut créé
Agents of S.H.I.E.L.D..
L'année suivante sortait le
Marvel One-Shot Agent Carter qui rencontra un succès populaire équivalent et un succès critique supérieur à
Item 47. Le réalisateur des deux films,
Louis D'Esposito, se demande alors si ça ne serait pas une bonne idée d'en faire également une série...
Après les bonnes audiences de
Agents of S.H.I.E.L.D., son renouvellement pour une seconde saison et l’engouement général pour le
Marvel One-Shot Agent Carter, le président de
Marvel Studios Kevin Feige et le président de
Marvel Entertainment Alan Fine ont décidé de produire une série consacrée à
Peggy Carter, confiée pour l'occasion aux bons soins de
Christopher Markus et
Stephen McFeely, déjà associés chez
Marvel à l'exploitation cinématographique de
Captain America.
La prise de risque étant plus grande vu l'époque durant laquelle doit se passer l'action, ils ont préféré opter pour un format différent et créant une mini-série. D'abord partis sur une base de douze ou treize épisode, il est finalement décidé que huit devraient suffire.
Une trame en fil-rouge, huit épisodes pour boucler l'histoire, huit fois 42 minutes pour y développer des intrigues secondaire, des personnages, de l'action, de l'émotion et glisser quelques clins d’œil.
Avec trois épisodes déjà diffusés et un quatrième qui ne saurait tarder à arriver après une pause d'une semaine, il est difficile de croire que nous en sommes presque à la moitié de la série.
Mais finalement,
Agent Carter, qu'est ce que c'est?
Et bien je dirais que c'est un subtil mélange entre le film
L.A. Condidential et la série
Alias à la sauce
Marvel...
Le coté
Alias, on le retrouve dans le scénario, avec cette brave
Peggy Carter qui doit jouer double, parfois triple jeu, pour mener à bien la mission que lui a confié
Howard Stark, une espionne qui espionne les espion de sa propre agence, qui espionne les adversaires de son pays, et tous traquent les inventions de son ami... Une quête tortueuse où une espionne se méfie de tout le monde, y compris de son propre camp et de sa propre agence, pour rassembler des preuves et des artefacts divers afin de faire éclater la justice et vérité...
En dehors de ça l'ambiance, tant visuelle que sonore, rappelle facilement les classiques du
film noir américain. Les plans fourmillent de petits détails d'
époque, la tension de l'après-guerre est présente sans prendre le dessus, les comportements des gens rappellent bien l'
american way of life du début des 50's...
La trame sonore est remarquable, s'adaptant généralement très bien à la situation, assez hollywoodien par moment, parfois plutot polar, souvent 'jazzy'... Le plus agréable est d'y retrouver de 'vrais' morceaux et chansons d'époques, habillant l'image d'une manière somptueuse et plongeant les spectateurs dans une sorte de nostalgie qui leur est inconnue (vu l'époque et nos ages, logique).
Coté réalisation et autre aspects techniques, on est dans du
Marvel, et même si ça n'est qu'une 'simple mini-série', ils ne font pas les choses à moitié. On pourrait toujours chercher et trouver quelques baisse de régime par ci par là, des personnages secondaires pas toujours très utiles, des traits exagérés pour renforcer l'aspect 'macho' de certains ou le coté 'jeune fille fragile' d'autres... Oui, on pourrait pinailler et s'attacher au moindre petit accroc pour essayer d'y voir un défaut...
Mais cela reviendra à vouloir gravir une montagne en ne servant que de prises microscopiques alors qu'on en a d'autres à coté qui sont bien plus grosses et bien plus sûres... C'est faisable, bien entendu, mais le but est d'arriver au sommet en prenant son pied, pas en galérant ou en se forçant, et cette série nous embarque vite et bien malgré ses tout petits défauts...
Autre prouesse de
Marvel, c'est d'arriver à glisser quelques clins d’œil discrets et habilement placés et d'autres bien plus gros mais moins nombreux...
Le premier, mine de rien, reste le scénario. En effet, la trame principale est une adaptation de l'arc
Armor Wars dans les comics
Iron Man à la fin des 80's. Dans cet arc,
Tony Stark se rend compte que l'armure du vilain
Force est basé sur d'ancien schéma qui lui ont été volé. Il part alors en quête de ses travaux disparus et devra affronter tout ceux qui portent des armures basés sur ses inventions.
Ici,
Tony est remplacé par
Howard Stark, et les armures n'existant pas encore, ce sont d'autres de ses inventions qu'il faut à tout prix retrouver, dont des bribes de ce qui servira à créer le fameux
ARC Reactor...
Sinon, on croise, entre autres choses (je ne veux pas gâcher toutes les surprises), le savant
Anton Vanko, les usines
Roxxon, et on apprend que le grand ennemi derrière cette machination n'est autre que l'organisation
Leviathan, ce qui annonce de bonnes choses à venir pour le
Marvel Cinematic Universe...
Le plus gros clin d’œil reste bien évidemment le personnage de
Edwin Jarvis, fidèle majordome aux multiple compétences et qui réserve également quelques surprise. Est il vraiment utile de préciser que ce personnage aura inspiré la création de l'intelligence artificielle
J.A.R.V.I.S.?
Cela dit, le duo
Peggy Carter/
Edwin Jarvis fonctionne très bien.
Avec un humour particulier, des échanges remarquables, quelques répliques bien avisées, et toujours ce flegme britannique omniprésent, ce duo n'est pas sans rappeler celui formé de
John Steed et
Emma Peel dans la série
Chapeau Melon et Bottes de Cuir (
The Avengers en V.O, autre clin d’œil?).
C'est toujours subtil et raffiné, souvent drôle, et ils se complètent souvent dans l'action. Une bonne alchimie entre deux personnages attachants.
Finalement, une très bonne surprise que cette série dont j'attends la suite avec impatience... Histoire de voir comment tout cela va se terminer, de voir toutes les implications, voir les conséquences que cela pourrait avoir sur le reste du
Marvel Cinematic Universe, et j'espère, peut être même y trouver quelques clefs pour le futur du
Marvel Cinematic Universe...
Et vous, suivez vous la série? Est ce qu'elle vous intéresse? Qu'est ce que vous en pensez?